Un territoire

    Après un constat peu engageant quant à l’utilisation de ces burons il nous est apparu qu’il pourrait être intéressant de se servir de cette base fixe et incontournable du paysage pour aborder ce site. Ces burons sont éparpillés dans le paysage, pour conserver cette idée d’isolement le programme pourrait être éclaté entre bon nombre de burons. Est ensuite venue l’idée d’intégrer à ces lieux un programme assez différent pour toucher un public autre que les touristes en quête de tranquillité et de grands espaces. Le travail se fera donc sur ces deux thèmes opposés mais dans le cas présent complémentaires que sont le patrimoine et l’art contemporain.
    Ce programme, bien qu’éclater, sera tenu par un lien visuel entre ces 18 burons avec lesquels nous allons composer qui se déploient du Lac du Pêcher au Sud jusqu’à Landeyrat au Nord, soit une zone d’environ 10km de long. Tous ces burons sont construits sur des hauteurs et se voient les uns les autres.

    Par ailleurs, même si tous ces lieux sont liés, ils ne le sont jamais physiquement,  c’est-à-dire qu’il n’y a pas de route ou de chemins pour les relier. Les burons sont parfois seuls au milieu des champs et cela va rester, le principe d’isolement qu’ils mettent en valeur est important et doit rester dans le projet. Il n’y  a pas lieu de les connecter autrement que par des cheminements induits. Apparait alors une autre face du projet, une partie qui consiste à lier ces burons par des aménagements dans le but de faciliter leur accès ou leur connexion sans toucher au paysage.